Histoire de l’église Saint-Romain

L’église actuelle (1894)

L’église Saint-Romain « étouffe » dans son cadre au point qu’il est quasi impossible d’en photographier la façade, faute d’un recul suffisant.

Le toit du clocher, initialement en pierre, fut récemment recouvert en ardoise.

Le plus beau monument de Château-Chinon est, sans contredit, l’église paroissiale.

Commencée en 1894, d’après les plans de M. Andoche PARTHIOT, architecte, grâce à l’initiative de M. l’Abbé Hippolyte DELOST, curé-archiprêtre de Château-Chinon, le nouvel édifice était ouvert au culte le 25 décembre 1895.

La flèche de pierre qui couronne la tour n’a été terminée qu’en 1900.

La nouvelle église est bâtie a la place de l’ancien édifice qui fut tant décrié à cause de sa laideur.

Le plan de cette nouvelle église est celui de la basilique latine, son style rappelle le gothique a sa naissance.

En comptant la flèche, la grosse tour rectangulaire s’élève à une hauteur de 41 mètres dominant la ville.

À côté du clocher, et dans l’axe de l’église, se trouve la porte principale ornée de colonnes et d’un tympan veuf de sculptures. De l’autre côté, une gracieuse tourelle sert a abriter l’escalier accédant à la tribune et au clocher.

L’aspect extérieur de l’église est majestueux. Il est constitué tout en moellons de VANDENESSE, avec la tourelle et la flèche en pierres taillées.

Cette nouvelle église fut consacrée le 29 juillet 1902 par Monseigneur LELONG, évêque de Nevers.

 

L’intérieur de l’église est divisé en trois nefs ; un joli triforium aveugle orne la nef principale. L’harmonie des proportions et des lignes forme un ensemble saisissant.

Le chœur, élevé de deux marches, a la forme d’un pan coupé ; il est embelli de cinq grandes arcades en élégissement et de trois magnifiques verrières.

Les vitraux, confiés à M. AVENET, de Paris, les autels, les stalles, les confessionnaux sortis des ateliers de M. JACQUIER, de Caen, la chaire élégante et gracieuse, les tambours des petites portes, les grilles en fer forge des chapelles, tous ces détails d’ornementation et d’ameublement ont un rare caractère de distinction et de simplicité.

L’autel, avec son retable à arcades, son riche tabernacle, ses gracieuses colonnettes de marbre, ses fines sculptures attire particulièrement l’attention par son grand style et sa masse imposante.

Signalons également le buste, en beau marbre de Carrare, de Monseigneur CORTET, évêque de Troyes, né à Château-Chinon en 1817.

Regrettons simplement que la chaire ait été enlevée par la suite.

 

Source : d’après le livre « Mon vieux Château-Chinon » de M. Henri RAMEAU (Docteur en droit, maître de conférences à la Faculté de droit de Dijon) paru en 1980.