Découverte de l’Église Saint-Romain (fr)

Saint-Romain-Chateau-Chinon-info-01-256

À Château-Chinon, l’église Saint-Romain vous accueille.

Bienvenue à vous, amis, qui découvrez ce sanctuaire.

Si notre église n’est pas très ancienne, sa visite, pourtant, ne manque pas d’intérêt. Les objets qu’elle contient : crucifix, statues, vitraux et fonts baptismaux méritent le regard et le recueillement.

 

Notre église fut commencée en 1894 d’après les plans de Monsieur PARTHIOT, architecte, grâce à l’initiative de Monsieur l’Abbé DELOST, curé de Château-Chinon. Elle fut livrée au culte dès Noël 1895 ; mais ce n’est qu’en 1900 qu’elle fut totalement achevée. Elle est construite sur une petite éminence à la place de l’ancienne église ; son plan est celui de la basilique latine et son style rappelle le gothique à sa naissance, la transition du XIIe au XIIIe siècle.

Monseigneur LELONG, évêque de Nevers, vint la consacrer le 29 juillet 1902. Elle est dédiée à Saint-Romain diacre.

La porte franchie, le visiteur entre dans le Narthex, qui peut servir à accueillir les catéchumènes demandant le baptême ou les pénitents qui attendent la réconciliation. Le Narthex constitue alors un seuil symbolique. Sur le mur à droite, on peut voir un grand Crucifixa (1) en chêne taillé d’une manière un peu naïve. Il reçoit notre premier regard en arrivant et nous lui dédierons le dernier en ressortant. Dans l’ancienne église, il était placé assez bas pour que l’on puisse lui embrasser ses pieds ensanglantés par le clou du supplice.

 

Le bénitier (2), bien que non daté, est manifestement ancien. L’eau bénite qu’il contient rappelle au chrétien son baptême (*).

 

En montant par la droite, vers le chœur on peut voir une suite de vitraux (V1 à V7) dédiés à des Saints et portants les armes de la famille donatrice :

  • V1 – Saint-Ferdinand
  • V2 – Saint-Vincent de Paul
  • V3 – Saint-Henri
  • V4 – Saint-Augustin(famille de Champs de Salorge)
  • V5 – Sainte-Magdeleine (famille de Champs de Saint-Léger)
  • V6 – Marie et ses parents (famille d’Espeuilles)
  • V7 – La Sainte Famille
Saint-Romain-Chateau-Chinon-info-03-256

(*) – le baptême est le sacrement par lequel on entre dans la communauté des disciples du Christ Ressuscité. Aux premiers temps de l’Église, il était célébré au baptistère, souvent situé à l’extérieur de l’église. Les baptisés étaient plongés entièrement dans un bassin ou une piscine : c’était le baptême par immersion. Celle-ci symbolisait la traversée de la Mer Rouge par les Hébreux, avec Moïse. Cet acte signifiait surtout la mort au péché et la Résurrection, par le Christ, à la vie nouvelle.

Aujourd’hui, on verse de l’eau sur la tête de celui qu’on baptise : c’est le baptême par effusion. Une cuve plus réduite suffit : c’est la cuve ou fontaine baptismale. Celle de notre église date de l’époque Louis XV.

Saint-Romain-Chateau-Chinon-info-02

V10 – Saint-Romain

Dans le Chœur : vitraux des grandes fenêtres de l’abside :

  • À droite : V8 – Saint-Christophe (en grec, Celui qui porte le Christ). C’était le saint protecteur de l’ancien prieuré dont les moines ont longtemps desservi la paroisse de la ville de Château-Chinon.
  • Au centre : V9 – Le Sacré Cœur de Jésus avec en médaillon Sainte-Reine, patronne du Morvan.
  • À gauche : V10 – Saint-Romain, protecteur de l’église et de la paroisse.

 

Le sanctuaire

Au milieu : le Maître-autel, qui est la Table de l’Eucharistie. À droite : le Siège de Présidence (4) où le célébrant est assis à certains moments de la Messe. À gauche : l’Ambon, pupitre à partir duquel sont proclamées les Saintes Écritures (évangile) et l’homélie.

Ce sont les trois meubles essentiels pour la Liturgie de l’Assemblée des Chrétiens. Un beau Christ ancien préside au centre du Chœur.

De part et d’autre du Chœur se trouve, à droite, la Chapelle des Fonts Baptismaux (3) et à gauche la Chapelle de la Réserve Eucharistique (5). Cette dernière est le Lieu privilégié de la prière intime. Une lampe y brûle en permanence pour indiquer la présence du Saint Sacrement dans le Tabernacle. Celui-ci, destiné à la communion des malades, est surmonté d’une Vierge à l’Enfant du XVIe siècle, en marbre, malheureusement cassée et réparée maladroitement.

Les vitraux du Chœur sont dus au talent de Mr Léon AVENET, maître verrier à Paris. Ils ont été restaurés par les communes de Château-Chinon Ville et Château-Chinon Campagne entre 1990 et 1995.

Les tableaux ont été donnés par l’Abbé LECOEUR, ancien aumônier des Hospices de Paris et inhumé au cimetière de Château-Chinon.

 

En redescendant l’autre bas-côté, on peut encore admirer une suite de vitraux (de V11 à V17), portant également les armes des familles donatrices :

  • V11 – Marie dans la Gloire du Ciel
  • V12 – Apparition de Notre Dame de Lourdes (famille de Vatey)
  • V13 – Sainte-Reine, patronne du Morvan (famille Colon)
  • V14 – Saint-Charles Borromée (famille d’Aboville)
  • V15 – Saint-Victor (famille Gautron du Coudray)
  • V16 – Saint-Andoche
  • V17 – Saint-Louis de France

Dans les bas-côtés, les confessionnaux, laissés en place, peuvent intriguer certains visiteurs non catholiques ou trop jeunes pour en avoir connu l’usage. Ces isoloirs, en bois ouvragé, permettaient au pénitent d’avouer en privé ses péchés à son confesseur et à ce dernier de le réconcilier avec Dieu par l’absolution.

Il est toujours possible de demander à un prêtre de vous absoudre après avoir entendu votre confession.

Saint-Romain-Chateau-Chinon-info-04-256

La chapelle de Notre Dame de pitié (6)

Au-dessus de l’autel, la Piéta en bois recouvert d’un badigeon gris provient de l’église Saint-Pierre, aujourd’hui disparue, de l’ancien couvent des Capucins.

Sous la table de l’autel, le retable en pierre sculpté en haut-relief représente le Christ comparaissant devant Pilate.

 

Un présentoir propose, à cet endroit, des cierges qui brûleront devant la Piéta. Allumer un cierge n’est pas un geste magique ou superstitieux. Sa symbolique se veut profonde : la petite flamme signifie la montée de notre prière vers la lumière divine qui triomphe des ténèbres et de la mort.

a. L’inscription « INRI » placée en haut de la croix signifie « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». C’est le motif de sa condamnation par Ponce Pilate à la demande des ennemis du Christ.