Bulletin octobre 2021

« Impossible de nous taire ! » Act 4,20

Chers amis,

Après la guérison de l’infirme à la Belle Porte du Temple de Jérusalem, les autorités religieuses interdirent formellement aux Apôtres de « prononcer ou d’enseigner le nom de Jésus » (Act 4,18) ; Pierre et Jean leur répliquèrent : « qu’est ce qui est juste aux yeux de Dieu : vous écouter ? ou l’écouter, Lui ? A vous d’en décider ! Nous ne pouvons certes pas, quant à nous, taire ce que nous avons vu et entendu » (Act 4, 19-20).  Le contexte plus général des Actes des Apôtres montre comment l’Esprit témoigne du Christ, s’empare des croyants et atteste que Jésus est l’envoyé du Père (Jn 15, 26).

Dans son message pour la Semaine Missionnaire Mondiale 2021, placée au cœur de ce mois (17 au 24 octobre), le Saint Père (le Pape) nous invite à dilater nos cœurs et notre conscience aux dimensions de la planète pour ne pas nous laisser gagner par la peur, la solitude, la pauvreté, mais entrer surtout dans la confiance, et il nous invite à demeurer attentifs aux appels de Dieu. Comme les Apôtres et les premiers chrétiens, nous disons nous aussi de toutes nos forces : « il est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu ».

Le point de départ pour l'envoi, qui fait de nous un missionnaire, c'est notre baptême. L’Esprit Saint nous a été donné pour que, en Église, nous ayons la force de porter au-devant de nos frères la Bonne Nouvelle. C’est ce que le pape François appelle « la dynamique du don de soi » présente en germe dans tout baptisé. La mission nous concerne tous. Il est urgent de renouveler la conscience missionnaire de toute l’Église. « C'est un mandat qui nous touche de près : je suis toujours une mission ; tu es toujours une mission ; toute baptisée et tout baptisé est une mission. Celui qui aime se met en mouvement, il est poussé en dehors de lui-même », dit le pape François. Le baptisé est invité à témoigner, à annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus. Il est envoyé dans le monde ; il est « disciple missionnaire » (Evangelii Gaudium n° 119-120). Nous, baptisés, sommes l’Église, corps du Christ : que tous se convertissent au Christ et vivent de l’amour, enracinés dans le Dieu-amour. Il nous est impossible de ne pas l’annoncer et partager ce que nous avons vu et entendu.

C’est pour cela que notre pape nous invite à en faire « un temps extraordinaire de prière et de réflexion sur la mission » et il nous encourage à « renouveler l’engagement missionnaire de toute l’Église » mais aussi à renouveler nos audaces missionnaires dans notre paroisse « Notre-Père en Morvan ». Chacun d’entre nous peut se poser la question : comment puis-je être missionnaire ? Plus concrètement, comment puis-je me donner ? Je vous invite à m’envoyer la feuille Service Talents Missions le plus vite possible. Nous viendrons vers vous pour vous écouter sous forme de l’assemblée paroissiales locales avec les membres de l’EAP.

Notons aussi que le mois d’octobre est le mois du Rosaire. Le Pape invite donc les chrétiens à se tourner vers Marie, qui s’est rendue en hâte chez Elisabeth pour annoncer son Fils et louer Dieu. Avec l’équipe de Rosaire, nous sommes invités à nous inspirer du dynamisme missionnaire de Marie, soucieuse de porter l’amour de Dieu à l’humanité. Il est urgent dont de s’engager, de prier pour les missionnaires, pour les vocations, pour l’Église entière, afin que partout dans le monde, chaque baptisé assume sa responsabilité et que l’Église ait les moyens de sa mission d’évangélisation. Notre première mission de chrétiens, c’est prier simplement ! Chaque jour, par exemple, prier une dizaine de « je vous salue Marie » pour la mission. « Il suffit d’aimer, de mettre beaucoup d’amour dans les activités les plus ordinaires de la vie : « Jésus ne regarde pas tant la grandeur des actions ni même à leur difficulté qu’à l’amour que fait faire ces actes ». Aimer c’est donner, « se donner ». (Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus)

La grâce du Seigneur Jésus Christ est offerte ainsi que l’amour de Dieu notre Père et la communion du Saint Esprit (2 Co 13,13).

Abbé Arockiadoss VELANGANNI, curé