Mgr Rivière, Administrateur diocésain

Depuis janvier, il assure l'intérim de l'évêché de Nevers. Le temps du congé sabbatique de Thierry Brac de la Perrière. Rencontre avec Mgr Benoit Rivière.

Comment compose-t-il avec cette mission temporaire ? Depuis  début janvier, l'évêque d'Autun, Benoît Rivière, 68 ans, assure l'intérim de Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers, en congé sabbatique pour six mois. Il nous explique son rôle et comment il fait avec cette mission d'« administrateur apostolique ».

 

Comment allez-vous apporter votre pierre à l'édifice dans la Nièvre ?

(Sourire et silence) C'est une bonne question. Je ne m'attendais pas à cette nouvelle responsabilité. C'est une joie pour moi d'aller aider. Cela me demande une adaptation. J'ai pensé que je devais déjà nouer des relations avec des personnes essentielles du diocèse : le vicaire général, l'économat, les salariés, et bien sûr les prêtres. Je viendrai sur des moments importants aussi : le premier dimanche de Carême (26 février), au cours duquel il y a l'appel décisif (des adultes qui achèvent le temps de baptême), la messe chrismale (je passerai la journée entière avec les diacres, leur famille et les fidèles), ou encore le jour de Pentecôte (jour de confirmation des adultes).

 

Vous allez devoir réduire votre temps de présence sur votre diocèse ?

(Sourire). J'essaie de ne pas le faire. Cela demande une organisation. Mais les deux diocèses collaborent bien, au niveau -des secrétariats et de la communication notamment.

 

C'est la première fois que vous venez à Nevers, ce début février ?

Non ! Je suis venu déjà trois ou quatre fois. Je viens en train : ça me permet de voir la campagne du Morvan. J'aime beaucoup Sainte-Bernadette. J'ai été ordonné évêque à Marseille le 18 février 2001... jour de la Sainte-Bernadette. Et ma famille est très attachée à Lourdes. Donc rejoindre la Nièvre est un plaisir. Je n’ai pas encore célébré de messe à la cathédrale. Mais samedi 18 février, je serai au Sanctuaire Saint-Gildard, à Nevers, pour la Sainte-Bernadette. Le 19, je serai aussi dans la Nièvre, pour célébrer la messe. Ça fait plus d'un mois que les choses sont bien enclenchées. Dans une épreuve, soit nous restons accablés, soit nous grandissons. Je n'aurais jamais imaginé qu'on pouvait être sur deux évêchés différents. C'est une expérience totalement nouvelle pour moi. Ça éveille pour moi le sens concret. Les personnes qui sont ici font confiance au Pape. Humainement, c’est beau.

 

 

Jenny Pierre
jenny.pierre@centretrance.com