Camille Bornet, héroïque curé de Glux-en-Glenne
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À la mémoire de Camille Bornet,
HÉROÏQUE CURÉ DE GLUX-EN-GLENNE
À l'extrême est de la nouvelle paroisse Saint-François-de-Sales, au sud du Morvan, l'église Saint-Denis de Glux-en-Glenne, bâtie sur une ancienne nécropole gallo-romaine, abrite, depuis le 13 septembre 1945, le corps du père Camille Bornet qui y a été inhumé.
L’histoire de cet homme affable, énergique et intelligent, selon ses pairs, en dit long sur son sens de l'engagement et son dévouement. Né le 24 avril 1896 à Champlemy, au nord de Prémery, il meurt le 9 juin 1944, en pleine période d'occupation, sous les affres de la torture, dans les geôles de Chalon-sur-Saône.
Capitaine de réserve, prisonnier de la Première Guerre mondiale, il fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de Guerre 1914-1918. Libéré à l'Armistice, il entre au séminaire de Nevers, avant d'être ordonné prêtre, le 20 décembre 1924.
Nommé vicaire à Decize, puis curé de Glux-en-Glenne et de Saint-Prix, il est de nouveau fait prisonnier le 31 mai 1944. La Gestapo l'accuse alors de porter la communion aux maquisards – regroupés en nombre dans les forêts du Morvan – et le qualifie de dangereux prosélyte pour le réconfort et la forte influence morale qu'il apporte aux résistants.
Contre toute attente, deux Jours après son arrestation, l'abbé Bornet réussit à faire passer une courte note à ses proches : « Suis victime dénonciation grave et mensongère aggravée par déposition fausse … Que volonté de Dieu soit faite. Suis courageux dans souffrances et prévisions … »

La tombe toujours fleurie de l'Abbé Bornet se trouve à gauche dans l'église rebâtie en 1873-1874

La stèle érigée en l'honneur de Camille Bornet sur la place du même nom, jouxte l'église Saint-Denis de Glux-en-Glenne, ouverte tous les jours
Reconnu Mort pour la France, il fut homologué capitaine FFI*, et la stèle érigée en son honneur sur la place Camille-Bornet, rappelle le sacrifice héroïque du curé de Glux-en-Glenne.
Un grand hommage lui fut rendu en août 2014, dans la petite commune aux toits d'ardoises, la plus haute de Bourgogne.
Fabienne Savajols
* - Les Forces Françaises de l'Intérieur comptent les principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française constituées dans la France occupée, le Ier février 1944.
Source : Église de la Nièvre - janvier 2020