Visite Pastorale de Mgr Thierry Brac de la Perrière
PAROISSE NOTRE-PÈRE EN MORVAN
LA COVID-19 A BOUSCULÉ LA VISITE PASTORALE DE L'ÉVÊQUE
Gel hydroalcoolique à l'entrée de l'église, marquage au sol, bancs balisés. . Les contraintes liées à crise sanitaire ont donné des allures de conférence universitaire à la récente visite pastorale de l'évêque en Morvan. Récit d'une encontre au pas de course.

Le père Arockiadoss, curé de Notre-Père en Morvan, ouvre la séance d’entretiens avec Mgr Thierry Brac de la Perrière.
L'église Saint-Germain d'Ouroux se situe au cœur de la nouvelle configuration paroissiale, qui compte vingt-trois clochers.
Une table d'écolier, des bouteilles de gel désinfectant, quatre chaises, des rubans de balisage blanc et rouge détonnent dans l'église Saint-Germain d'Ouroux, dimanche mai, à 9 h 30. Jour d'exception pour la paroisse Notre-Père en Morvan, jour de fête aussi. Mgr Thierry Brac de la Perrière, veste noire et col romain se tient debout dans la nef ensoleillée pour accueillir, derrière un sourire que l'on devine sous son masque, la quinzaine de responsables des mouvements et services paroissiaux. Quelques familles matinales des environs d'Ouroux se faufilent sur les travées clairsemées, dont la jauge est limitée à une centaine de personnes.
La visite pastorale, prévue fin avril, s'est muée en un rendez-vous d'une heure et demie, juste avant la messe dominicale.
« La réalité territoriale ne peut se calquer sur l’Église en mutation », déclare Mgr Thierry Brac de la Perrière, micro à la main. Face aux diocésains, sa voix est claire, son ton veut convaincre : « Mettre ensemble des forces, se donner les moyens d'avancer dans la mission commune pour offrir et témoigner de la vie de l'Évangile est un défi constant pour l'Église de demain et les évêques de France ».
Assis à ses côtés, les pères Velanganni, de Montpellier et Montagnon acquiescent. Au premier rang, trois paroissiennes de l'équipe des funérailles se lèvent de leur banc à la demande du curé pour témoigner sur le sens et l'utilité de leur engagement : « notre mission est délicate, humainement très riche » reconnaît Marie-Claude avec assurance, « dans cette pastorale nous rencontrons beaucoup de monde, nous touchons le cœur de la foi, les choses essentielles se disent... nous comptabilisons vingt-deux obsèques en février vingt-sept en mars... ». Le prélat qui s'est assis, enchaîne avec une note de gravité : « Le soutien du prêtre envers les activités des animateurs paroissiaux est crucial, qu'il s'agisse des funérailles, de la catéchèse, de la liturgie ou des biens économiques, »
« Nous manquons
autant de catéchistes
que de jeunes,
rnais tout chrétien
est appelé se former
dans Ia foi et au Christ
par Parole
et par l'exemple. »

L'échange, qui tient plus de la conférence en amphithéâtre, sur la vie paroissiale se poursuit devant les fidèles masqués. II s'interrompt à 10h30, lorsque les cloches de l'église Saint-Germain carillonnent à toute volée. C'est l'heure de l'office et du changement de décors. La table et les quatre chaises disparaissent du transept, trois jeunes servants d'autel, leur aube ceinturée d'une cordelette, rejoignent dans le chœur les célébrants en chasuble. De blanc vêtu, chacun se signe devant le tabernacle. L'assemblée entraînée par le rythme de l'harmonium se risque dans un vibrant « Peuple de Dieu, cité de l'Emmanuel » : un chant d'amour pour encourager la fraternité vivante de Notre-Père en Morvan.

La statue Notre-Dame-de-France offerte à la paroisse l'été dernier, lors du pèlerinage sur le Chemin M de Marie » a séjourné chez plusieurs familles au cours du mois de mai. Elle est un moyen d'inviter chacun de nous à prier Marie avec ses enfants » explique Caterina Zuccaro, chargée de cette mission.
Fabienne Savajols
Source : Église de la Nièvre - juin 2021.