Chaumard – Les cierges font briller la vie

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ÉGLISE SAINT-PIERRE DE CHAUMARD
Les cierges de l'église font briller la vie

 

Un vitrail de la Vierge en majesté et une statuaire sacrée figée devant des cierges qui l'honorent. . . Le rayonnement de l'église Saint-Pierre. à Chaumard, offre chaque pur son décor pastel et son silence cistercien aux visiteurs. Une invitation au recueillement dans l'un des vingt relais paroissiaux de Notre-Père en Morvan.

« J’aime cette église ! Ses statues m'enchantent ! C’est comme si elles m'accueillaient. » Chaque matin en période estivale, Jean-Luc ouvre la porte de l'église Saint-Pierre aux pèlerins. « L'hiver, il y a moins de passage, alors je n'y vais que Je week-end. Vous savez, les cierges consumés témoignent de la fréquentation du lieu. C'est un Signe qui m'encourage à poursuivre ce petit service pour la vie de l'église. »

Ce dimanche de Pentecôte, la lumière du soleil couchant caresse d'orangé la façade de pierre et d'enduit beige du sanctuaire. Par le battant entrebâillé, elle s'infiltre dans l'avant-chœur via la travée sous clocher. Le bâtiment primitif, dont l’édification remonte au XIIe siècle, était entouré d'un cimetière, explique Jean-Luc, ce paroissien retraité dans le village de son enfance.

Le chœur, la sacristie et les deux chapelles latérales, dédiées à Marie et Joseph, seront ajoutées après 1912. Chaumard comptait alors plus de neuf cents âmes contre deux cents aujourd'hui. Le curé habitait sur place, les paroissiens assistaient aux messes dominicales, l'activité rurale était dense et le barrage de Pannecière n'était encore qu'une abstraction. Sa construction ne s'acheva qu'en 1949, avec la mise en eaux du plus grand lac du Morvan.

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Les vêtements liturgiques traditionnels de saint Pierre
tranchent avec son bonnet conique à fanons, forme
archaïque de la tiare

Hormis les pêcheurs attachés au site, seuls les touristes, randonneurs et cyclistes circulent dans le secteur et font étape à l'église.

Une statue de saint Pierre, en plâtre et bois polychrome du XIVe siècle, étonnante par le bonnet conique du saint, ses mains trop grandes et ses bras trop courts, côtoie de part et d'autre des rangées de bancs, une statuaire digne d'un musée. Les saints Martin, Sébastien, Joseph, Michel, Antoine, Jean-Marie Vianney, tutoient les saintes Marie, Bernadette, Thérèse, Jeanne d'Arc, Notre-Dame de Fatima dans un décor pastel et un silence cistercien. L'atmosphère y est douce, paisible, propice au recueillement. Les cierges allumés par les pèlerins, le temps d'une prière, symbolisent ces liens invisibles entre les vivants et les défunts. Ils sont paroles muettes, témoins de vie.

À la fermeture des portes de l'église, Jean-Luc est heureux quand il lui faut éteindre des bougies : elles sont la preuve que l'Église est vivante !

 

 

Fabienne Savajols

Source : Église de la Nièvre - juillet-août 2021.